Real de Kiyoshi Kurosawa

realReal dont le titre original est : Riaru: Kanzen naru kubinagaryû no hi est un film japonais de Kiyoshi Kurosawa sortie en 2014 en France. Une histoire d’amour fantastique.

Synopsis :
Koichi et Atsumi sont amis d’enfance et partagent un tas de secrets. Atsumi est une mangaka, dessinatrice de mangas (bandes dessinées) et ne vit que pour ça. Koïchi quant à lui est professeur de sport.
Malheureusement Atsumi a décidé un an plus tôt de mettre fin à ses jours. Elle est depuis dans un état végétatif.
Les neurochirurgiens du Centre de Recherche Médicale qui suivent l’évolution de son état, envisage de tenter une expérience par ondes élctromagnétiques et demande à Koichi d’essayer d’entrer en contact avec le cerveau d’Atsumi dans l’espoir de peut-être débloquer les choses et d’expliquer son geste. Pour ce faire, les deux jeunes gens sont équipés d’un casque et de capteurs disposés sur leur tête et le haut de leur corps et allongés l’un près de l’autre.
L’expérience réussie, Koichi établit le contact. Les jeunes gens revivent une partie de leur passé jusqu’à ce qu’une succession d’évènements provoque un blocage et rompt le contact entre les deux. À chaque tentative, le scénario se reproduit soit c’est la vision d’un jeune garçon qui entre dans l’eau ou le dessin d’un dinosaure qui met fin au dialogue des jeunes gens.
Quelle faute ont-ils commise ?
Les choses en se passent pas tout à fait comme on nous les suggère, le suspense reste entier

Qu’en dire ?
C’est évidemment un film de Science-Fiction dans lequel Kiyoshi Kurosawa nous promène à la frontière de la vie et de la mort. Quelle est la culpabilité qui fait Atsumi et Koichi n’arrivent plus à communiquer dès qu’un garçon sort de l’océan ou qu’un dessin de dinosaure surgit ?
Les deux où l’un des deux à quelque chose à se reprocher. On est embrouillés et l’on s’embrouille à décrypter le passé à tel point qu’on est à se demander qui est vivant et qui est mort.
C’est magistralement orchestré. Ce film m’a pris au dépourvu et j’ai été littéralement scotché. C’est un de ces films qui vous laissent devant votre écran à chercher la solution, à essayer de comprendre ou à trouver la solution.
J’ai visionné ce film déjà deux fois et je vais le regarder une troisième fois.

Kiyoshi Kurosawa
Kiyoshi Kurosawa

Le réalisateur :
Kiyoshi Kurosawa est un enfant terrible du cinéma qui fut lâché par tous les producteurs japonais. Il est professeur à l’école du cinéma du Tokyo.
Il a à son actif une vingtaine de films tournés pour le grand écran, quelques six courts-métrage, une vingtaine de films réalisés pour la télévision et quelques six films tournés pour la vidéo.
Il est né à Kobe en 1955.

Ayase

L’actrice :
Haruka Ayase est née en mars 1985 et à interprété une trentaine de dramas, une douzaine de films et se produit comme chanteuse également.

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L’acteur :
Takeru Sato est né dans la préfecture de Saïtama en 1989. Il a tourné dans onze films et une vingtaine de dramas. Sa carrière à débuté à 17 ans.

Les critiques :

Culturebox-France Télévision : « Le film se plait à nous perdre entre réalité et virtualité dans les multiples labyrinthes qu’il traverse, avec une poésie rare. »

Libération : « Dans son extrême sophistication, cette investigation d’un paradis vicié, jusqu’à la source enfouie d’un déni de culpabilité, alterne purs éclats de brillance et détours plus hasardeux, mais nous renverse ultimement lorsqu’elle épouse un grotesque de fable atomique à la « Godzilla » dans un finale d’une beauté, à tous les égards, monstrueuse. »

Le journal du dimanche : « La sensibilité et la délicatesse de Kiyoshi Kurosawa transparaissent dans cette histoire d’amour hors du commun. Le metteur en scène tokyoïte s’appuie sur un scénario à tiroirs, truffé d’indices, parfois tortueux, toujours cohérent. »

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Kumiko the treasure hunter

126600_frontKumiko est une espèce d’office-lady pour son patron. Elle lui prépare et lui sert le thé, porte ses costumes à nettoyer etc. C’est une fille très solitaire qui ne se lie d’amitié avec personne. Lorsqu’elle trouve une cassette de Fargo, un film des frères Cohen et qu’à la dernière image elle voit l’homme enterrer un sac rempli de billets Elle est persuadée d’être dans la réalité. Elle regarde la fin du film avec intérêt chaque fois qu’elle rentre du travail, trace des repères sur des papiers qu’elle scotche sur la télé. Elle se sépare de son seul ami un lapin avec qui elle partage ses pâtes puis quitte, sans prévenir, le Japon pour les États-Unis à la recherche de cette mallette pleine de billets

kumiko_header-620x283Mon avis :
J’ai regardé ce film pour l’actrice Rinko Kikuchi qui est une actrice étonnante, elle a une liberté de jeu exceptionnelle et se fond dans des rôles particulièrement difficiles. Dans ce long métrage elle s’est associée à la production.
Ce qui est drôle c’est que le film s’appuie sur un autre film, un film des frères Cohen « Fargo » et ce sont les frères Zellner qui ont écrit le scénario, l’un des deux David réalise le film.
C’est un film fou duquel on ne peut se détacher, Rinko Kikuchi est fabuleuse dans ce rôle, cette nana a le don de m’impressionner tant elle est capable de jouer sur le fil, de se mettre en danger.
impossible de se lever avant le générique tant l’histoire aussi incroyable soit-elle est prenante.
C’est un film avec peu de dialogue sûrement pour en souligner la folie.

La femme qui voulait mourir de Koji Wakamatsu

femmequivoulait_titleLe 25 novembre 1970 l’écrivain japonais Yukio Mishima1 se suicidait en public, par Seppuku2. Quatre jours après, le metteur en scène Koji Wakamatsu3 commençait son film « La femme qui voulait mourir ».

Ce film raconte l’histoire de deux couples obnubilés par le double suicide4. L’action se déroule dans un hôtel de montagne, au beau milieu de l’hiver, dans un paysage recouvert de neige.

Un couple arrive en voyage de noces. L’homme est plus âgé que sa jeune épouse. Ils sont tous les deux hantés par le double suicide. Pourtant l’homme, dix ans plus jeune, après un échec amoureux s’est risqué à ce jeu du double suicide avec une jeune fille de 17 ans qui n’est autre que la propriétaire de l’établissement dans lequel il est venu passer son voyage de noce. Cette jeune fille il l’a laissée pour morte à l’époque après lui avoir asséner un coup de katana, raté, pour la décapiter. Incapable de se suicider après elle, il s’enfuit la laissant en l’état.

Lorsque les mariés sont arrivés à l’hôtel, ils étaient suivis par un jeune homme, qui n’est autre que l’ancien amant de la jeune mariée. Les deux jeunes gens, ivres de suicide, ne sont jamais passés à l’acte ; raison pour laquelle la jeune fille l’a largué. Mais la jalousie fomente. A son arrivée, il fait connaissance avec la femme de l’hôtel.

Les images du suicide de Yukio Mishima hantent le film.

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C’est un film que j’ai regardé en VOSTFR (Version Originale Sous-Titrée en Français) sur internet, un film de 1970 en noir et blanc. Ce film est interdit depuis toujours au Japon, parce que le suicide public de l’écrivain Mishima est une catastrophe pour le Japon. Le film est classé érotique, parce que les acteurs simulent l’amour -6 ans avant l’Empire des sens de Nagisa Oshima5 et sans commune mesure- pourtant c’est plutôt un film surprenant, pas excitant sexuellement, que j’ai bien aimé : sans doute à cause de Mishima, sans doute à cause du suicide.

Film réalisé en noir et blanc, sans réelle fioriture, allant directement à l’essentiel comme pouvait le faire la nouvelle vague de cinéastes dans ces années-là.

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1 Yukio Mishima, né en 1925 est l’auteur entre autre de : Le pavillon d’or, Le marin rejeté par la mer, L’école de la chair. Il s’est suicidé par seppuku le 25 novembre 1970 au Ministère des Armées et a été décapité par un  ami.

2 Seppuku : ou hara-kiri (coupure au ventre) est une façon rituelle de se donner la mort. L’éventration à pour but de faire sortir l’âme. A l’origine, c’est une ouverture transversale sous le nombril. Une autre version plus douloureuse consiste à ajouter une ouverture verticale pour l’expiation. Puis une autre version, moins honorable et moins douloureuse, consiste à se faire ensuite décapiter pour une mort instantanée.

3 Koji Wakamatsu : né en 1936 et mort en 2012. C’est après 5 mois de prison pour vol, vers l’âge de 17 ans, qu’il entre dans le clan des Yakuzas (Mafia japonaise) pour le compte desquels il surveille les plateaux de cinéma. Il tournera des films engagé (politique, domination homme ou femme, extrémisme…) Il produira L’empire des sens.

4 le Double suicide : est basée sur une pièce japonaise datant de 1721 interprétée avec des marionnettes. Un film : Double suicide à Amijima a été réalisé en 1969.     

(merci à Wikipédia pour tous ces renseignements)   

Un extrait :

prod109150078-la-femme-qui-voulait-mourir.html

  

Ichi Rittoru No Namida le film

C’est l’histoire d’Aya Kito une lycéenne de 15 ans, que sa mère emmène en consultation chez le médecin parce qu’elle fait des chutes à répétition. Lors de la dernière , elle s’est fait une coupure au menton mais le médecin est surpris que ses mains ne soient pas blessées. il en déduit qu’elle n’a pas mis ses mains en guise de protection. De ce fait, il préconise une série d’examens à l’hôpital.

Après une IRM, la doctoresse découvre que la jeune Aya est atteinte d’une atrophie cérébrospinale. En d’autres termes, elle annonce à la maman que la maladie est dégénérescente, que sa fille perdra l’usage de ses mouvements, de ses sensations et qu’elle est condamnée. La maladie est connue mais il n’existe aucun traitement pour la soigner.

 1 Rittoru no NamidaAya s’accroche, elle veut vivre, NORMALEMENT. Elle ne veut pas quitter le lycée, ses amis. Pourtant son état s’aggrave de mois en mois. Elle marche de plus en plus mal, monte les escaliers de plus en plus difficilement.

Elle admire sa mère et comme elle, veut rendre aux autres. La doctoresse, connaissant les dispositions de la jeune fille pour l’écriture, lors d’une consultation lui offre un journal intime pour qu’elle consigne son quotidien. Elle lui explique qu’ainsi elle pourra faire avancer les choses et rendra service à tous ceux qui comme elle auront cette maladie. C’est ce que fait Aya pendant six ans.

Les journaux ont été publiés lors de sa 25ème année sous le titre : « 1 rittoru no namida » soit « 1 litre of tears »

Le film est tiré de ses journaux intimes qu’elle écrivit tant qu’elle put parce que c’est une histoire vraie. Aya a résisté 10 ans à la maladie, avant…

Évidemment c’est un film qui fait couler des larmes mais on ne peut que louer le courage de cette jeune fille qui jamais n’en voulut à la terre entière.

La performance de l’actrice Onishi Asae, 21 ans à l’époque du tournage est assez impressionnante

Voici le lien pour voir ce film en VOSTFR      (Version Originale Sous-Titrée en FRançais)

en cherchant bien vous trouverez aussi le drama et ses onze épisodses

 1 Rittoru no Namida 2

Le trailer mais il n’est pas en français :

http://www.dailymotion.com/video/x5iddc_trailer-1-litre-of-tears-the-movie_shortfilms#.UY48wsoZluI

Battle royale de Kinji Fukasaku

Synopsis :

Dans un Japon imaginaire, les adultes redoutent les adolescents enclins à la violence et à la désobéissance. Une loi est votée du nom de Battle Royale. Elle fonctionne comme un jeu : Une classe de troisième est envoyée chaque année sur une île sur laquelle les élèves doivent s’entretuer. Il ne doit rester qu’un survivant qui pourra rentrer chez lui à l’issue du jeu.

Bien entendu les élèves y sont conduits à leur insu et les règles ne leurs sont exposées que sur place. Le professeur Kitano tue deux élèves en expliquant le fonctionnement de cette chasse à l’homme. Chacun est lâché dans l’île avec son propre bagage auquel s’ajoute un bagage un kit de survie contenant de l’eau, du pain et une arme.

Cette année deux joueurs supplémentaires participent. Le gagnant du Battle Royale d’une année antérieure et un volontaire, qui n’est là que pour tuer.

Le film :

Film japonais réalisé par Kenji Fukasaku sorti en 2001, adapté librement d’un roman de Koshun Takashi, best seller nippon.

Huit mille participants se présentèrent au casting pour être l’un des quarante deux élèves. Le célèbre réalisateur-acteur Takeshi kitano endosse le rôle du professeur Kitano.

Conflit de génération dans le film, le réalisateur et le scénariste, père et fils se sont affrontés comme chiens et chats.

Mon avis :

Quand on arrive à faire abstraction du sang le film est regardable. Il est construit comme un jeu vidéo, qui existe d’ailleurs. Chaque meurtre est original mais prévisible et ils s’enchaînent sans interruption

Un bon film pour les amateurs de violence gratuite ou un film à voir avec beaucoup de recul.

Film culte, il paraît

La presse :

« En maintenant habilement l’équilibre entre ironie et réalisme, Kinji Fukasaku livre un chef-d’oeuvre d’humour noir. » Le monde

« …d’une impeccable cruauté. »  Le parisien

« C’est évidemment original, mais le discours sur la violence l’est bien moins : la fable ne trouve pas, sur ce point quand même crucial, sa bonne mesure. » Télérama

Vu par envie et pour le Challenge du dragon 2012  

Departures de Yojiro Takita

Film japonais

Avec Masahiro MotokiTsutomu YamazakiRyoko Hirosue
Titre original : Okuribito

Durée : 02h11min  

Oscar du Meilleur film étranger

Synopsis : Dans une province rurale du nord du Japon, à Yamagata, où Daigo Kobayashi retourne avec son épouse, après l’éclatement de l’orchestre dans lequel il jouait depuis des années à Tokyo. Daigo répond à une annonce pour un emploi « d’aide aux départs », imaginant avoir affaire à une agence de voyages. L’ancien violoncelliste s’aperçoit qu’il s’agit en réalité d’une entreprise de pompes funèbres, mais accepte l’emploi par nécessité financière. Plongé dans ce monde peu connu, il va découvrir les rites funéraires, tout en cachant à sa femme sa nouvelle activité, en grande partie taboue au Japon. Lire la suite