Yujin et Yujin de LEE Guemyi

yujin-yujin« En ce jour de rentrée des classes, il flotte dans les couloirs une odeur de renfermé : celle de la poussière accumulée pendant les vacances. Mais le piaillement des élèves ne tardent pas à la dissiper. On croirait entendre des milliers de moineaux, qui s’agitent au point que l’école entière en tremble sur ses bases.  C’est tout juste si le toit ne se soulève pas ! » C’est ainsi que commence ce livre.

C’est jour de rentrée et la grande Yujin est en deuxième année de collège, elle a donc 13 ans, et par chance elle se trouve encore dans la même classe que son amie Sora. Lorsque le professeur principal fait l’appel, il se trouve qu’elles sont deux à répondre au patronyme de Yujin Yi alors pour les différencier à l’évidence leur taille dissemblable permet d’en surnommer une, petite Yujin tandis que l’autre portera celui de grande.

Mais plus encore, grande Yujin découvre qu’elle connaît petite Yujin ou pour le moins elle en est persuadée tandis que l’autre semble tomber des nues. Alors que petite Yujin est une élève appliquée, elle sera 1ère de l’établissement au premier semestre, grande Yujin elle, est 213è sur 248 élèves. Si petite Yujin est issue d’un milieu aisé, grande Yujin vit dans la classe moyenne. Tout semble les opposer alors qu’elle partage ensemble la même et terrible histoire.

Grande Yujin n’a jamais oublié cette histoire tandis que les circonstances ont conduit petite Yujin à l’amnésie et lorsque la grande rappelle à la petite, l’affreux évènement qu’elles ont subi la petite ne la croit pas. Pourtant depuis cette confession sa mémoire se réveille et des flashs soudains la laisse pantoise. Comment se terminera ce livre ? Qui a raison ou tord ? Et quel est ce secret que je ne dévoilerai pas ici ?

Ce livre est un livre coréen et les différences entre nos deux cultures sont conséquentes. Au plan scolaire l’école primaire dure 6 ans et vient ensuite le collège qui commence à 12 ans. La Corée est encore une société patriarcale dans laquelle l’homme travaille et dirige la famille tandis que la femme reste à la maison et élève ses enfants. La culture de la réussite est aussi vive qu’au Japon sinon pire, après les cours du collège les enfants fréquentent des instituts privés pour étudier de nouveau, il n’est pas rare qu’ils se couchent vers minuit après les cours de cette deuxième école. La culture de la réussite en Corée comme au japon pousse les enfants au suicide dans des proportions plus importantes que chez nous. Lire la suite