Quatrième de couverture :
Pékin, 1997. Une jolie et jeune Chinoise met sur sa porte une plaque de détective privé. Quand un vieil ami de sa famille lui demande de retrouver un sceau de jade volé dans un musée pendant la Révolution culturelle, Mei ne se doute pas jusqu’où ira sa mission. Plus elle progresse dans l’enquête, plus elle se trouve impliquée personnellement dans l’affaire. Elle doit finalement fouiller dans le passé de sa mère… Un passé trouble d’où surgissent un ancien garde rouge devenu maître chanteur, une jeune prostituée immature, un agent du gouvernement très haut placé, et un antiquaire rescapé des camps de Mao – Big Papa Wu.
Implacable page turner, cette première aventure de Mei est aussi une visite guidée des « mystères de Pékin » et une plongée dans les années tragiques de la Révolution culturelle. Le décor est celui de la Chine contemporaine : clinquant et frénétique, mais aussi hanté par les fantômes des victimes des années Mao. Apparaît un monde illusoire où les bourreaux d’hier sont les milliardaires d’aujourd’hui, où les cotes boursières ont remplacé Le Petit Livre rouge, où l’amnésie est devenue une vertu et la mémoire un territoire interdit.
Des ruines du Palais d’été aux salles de jeu clandestines en passant par les ruelles obscures du vieux Pékin et les tours de verre des quartiers neufs, Le Secret de Big Papa Wu nous entraîne dans cette Chine qui refuse de regarder son histoire en face et où les trésors volés restent à retrouver et leurs pillards à juger.
L’auteur :
Diane Wei Liang est née à Pékin en 1966. Elle a passé une partie de son enfance dans un camp de rééducation, avec ses parents. Alors qu’elle était étudiante à l’université de Pékin, elle a participé au Mouvement des étudiants pour la démocratie et s’est trouvée sur la place Tian’anmen le 3 juin 1989. Émigrée, elle a enseigné le management aux États-Unis et en Angleterre pendant dix ans. Elle vit à Londres avec son mari et ses deux enfants.
Ce que j’en pense :
Je viens de finir ce bouquin répertorié comme policier mais qui n’en est pas un à mon sens. Il s’agit simplement d’une enquête, fil rouge de l’histoire, qui nous permet de suivre les pas d’une pékinoise partie involontairement remuer le passé de sa mère.
C’est un bouquin facile et agréable à lire qui offre un dépaysement total. Une approche de la Chine, de ses coutumes, un regard sur la révolution culturelle et sur le capitalisme socialiste, écrit par une chinoise émigrée.
Belle découverte d’un livre bien écrit.
Les premières lignes :
« Dans l’angle d’un bureau d’un immeuble vieillot du quartier de Chongyang, à Pékin, le ventilateur bourdonnait à grand bruit comme un vieillard exaspéré par sa propre impuissance. Mei et M. Shao étaient assis l’un en face de l’autre. Ils transpiraient abondamment. Dehors, un soleil de plomb transformait l’atmosphère en un bloc de chaleur compact.
M. Shao s’essuya le front avec son mouchoir. Il avait refusé de retirer sa veste.
– L’argent n’est pas un problème. – Il s’éclaircit la voix. – Mais je tiens à ce que vous vous y mettiez tout de suite.
– C’est que je travaille sur d’autres affaires en ce moment. »