Elle est aide-ménagère d’à peine trente ans, il est professeur de mathématiques de plus de soixante ans. Elle est la neuvième que l’agence d’intérim présente chez ce professeur, fera-t-elle l’affaire ?
Le professeur a eu un accident de voiture, sa mémoire s’est arrêtée en 1970 quant à sa mémoire immédiate elle est limitée à quatre-vingt minutes. Il vit avec des bouts de papiers qu’il colle sur sa veste pour se souvenir. Pour l’aide ménagère il a dessiné un visage de femme mais qui ne lui ressemble pas.
L’important pour lui c’est la magie des chiffres, la passion des formules de mathématiques avec lesquelles il donne un sens à la vie. Elle apprendra à découvrir ces choses qu’elle ne connait pas.
Découvrant qu’elle a un fils de dix ans qu’elle laisse seule à la maison pendant qu’elle travaille chez lui, le professeur exigera, parce qu’il ne comprend pas qu’on puisse laisser un enfant seul à la maison, qu’il vienne la rejoindre ici après l’école. Il surnommera l’enfant root et petit à petit l’initiera aux mathématiques.

Mon avis sur ce livre est tranché j’ai aimé ce livre que je n’ai pourtant pas fini. Mais l’écriture de Yogo Ogawa est une belle écriture et l’histoire me plaisait. Si je n’ai pas fini c’est parce que je me suis un peu ennuyé, le déroulement est très lent sans vraiment d’action.
Pas particulièrement attiré par les chiffres, j’ai cependant appris des petites choses sur les nombres premiers, les nombres amis, les nombres parfaits.
Par exemple que 28 est un nombre parfait, le deuxième après 7, que ses diviseurs sont 1, 2, 4, 7 et 14 et que la somme de ses diviseurs nombres premiers) est égale à 28. Il n’y a pas grand intérêt à savoir tout cela mais c’est amusant. En tout cas le livre n’est jamais une démonstration du théorème de Fermat.
« C’est justement parce que cela ne sert à rien dans la vie réelle que l’ordre des mathématiques est beau. Même si la nature des nombres premiers est révélée, la vie ne devient pas plus aisée, on ne gagne pas plus d’argent. Bien sûr, on a beau tourner le dos au monde, on peut sans doute trouver autant de cas que l’on veut pour lesquels les découvertes mathématiques ont fini par être mises en pratique dans la réalité. Les recherches sur les ellipses ont donné les orbites des planètes, la géométrie non euclidienne a produit les formes de l’univers selon Einstein. Les nombres premiers ont même participé à la guerre en servant de base aux codes secrets. C’est laid. Mais ce n’est pas le but des mathématiques. Le but des mathématiques est uniquement de faire apparaître la vérité. »
« Dans mon imagination, le créateur de l’univers faisait de la dentelle quelque part tout au bout du ciel. Avec un fil si fin qu’il laissait passer la lumière. Le dessin n’existait que dans la tête de son créateur, personne ne pouvait s’en emparer, ni prévoir le motif qui allait suivre. L’aiguille se déplaçait sans arrêt. La dentelle se poursuivait à l’infini, faisait des vagues, ondulait au vent. On ne pouvait s’empêcher de vouloir la prendre pour l’exposer à la lumière. En extase, au bord des larmes, on la caressait de la joue. Et l’on souhaitait pouvoir représenter avec ses propres mots les motifs ajoutés. Un minuscule fragment suffirait, si l’on pouvait le faire sien et le rapporter sur la terre. »
