Crossfire signifie feux croisés.
Aoki Junko est une jeune fille inhabituelle, elle a hérité d’un don exceptionnel, transmis par sa grand-mère : La maîtrise du feu. Si maitrise il y a maintenant, elle a dû passer par certaines affres allant même au cours de son adolescence, jusqu’à brûlé un petit garçon.
Forte de ce don, elle est partie en guerre contre les bandes de garçons qui abusent des jeunes filles. Libre, elle peut agir plus vite que la police même si le résultat est souvent trop radical.
Quand la police découvre des restes humains parmi les tas de cendres, elle s’interroge. Comment est-ce possible ? Même avec un lance-flamme il faudrait arroser les corps d’essence pour arriver à ce résultat.
Dans différents endroits de Tôkyô, le scénario se reproduit et pour la police, le lien n’est pas facile à établir. L’inspectrice Ishizu Chikako mène l’enquête, même si elle rencontre un certain nombre d’écueils, même si elle a du mal à admettre ce qu’elle découvre. On lui adjoint l’inspecteur Makihara, un spécialiste qui lui fait découvrir ce qu’elle ignorait notamment la pyrokinésie. Pourquoi cet inspecteur en connait autant à propos de ce phénomène ? Quel est son lien dans cette histoire ?
Aoki, justicière, intéresse les Anges Gardiens, une organisation qui agit dans l’ombre pour punir le crime là où la police est inefficace. Ces Anges Gardiens regroupent les dirigeants des plus grandes entreprises, d’anciens flics, qui ont vite compris qu’Aoki Junko devait rejoindre leurs rangs.
Kinuta, une jeune inspectrice présente à Chikako, Kaori une adolescente dotée du même pouvoir qu’Aoki. Cette enfant, est la fille d’un richissime banquier, qui essaie par tous les moyens d’étouffer les maladresses de sa fille. En instance de divorce, lui et sa femme se disputent la garde de l’enfant. Pas pour les mêmes raisons.
Lorsque Chikako est témoin des actes de pyrokinésie, non contrôlés, de Kaori, elle n’en croit pas ses yeux.
La police et les Anges Gardiens cherchent Aoki Junko pour des raisons différentes. Qui mettra la main dessus ? Quel sera son sort ? Doit-on laisser cette justicière en liberté ?
Un pavé de 546 pages avec lequel je me suis régalé. Une enquête policière menée par l’inspectrice Ishizu Chikako déjà rencontrée dans Du sang sur la toile, un autre livre de la même auteure.
Je me suis plongé dans ses pages pour n’en ressortir qu’à la dernière. La postface du bouquin commence ainsi : « Crossfire, paru en 1998, marque une évolution sensible de la veine policière d’une écrivaine qui prospère et n’a cessé de se diversifier sans se renier… »
La seule petite difficulté dans les livres de Miyabe Miyuki est la diversité des personnages donc pour nous de retenir les noms mais ce n’est pas du tout insurmontable et on s’habitue malgré soi.
Au final je ne me suis pas ennuyé à lire ce bouquin, j’ai appris à jouer avec le feu. Ma seule interrogation à propos du Japon est de savoir s’il y a autant de violence que les polars writers laissent transparaître dans leurs livres alors que vue de notre Occident cette société nippone semble bien disciplinée.
La couverture :
Un roman policier d’une adresse diabolique, au suspense maitrisé de main de maître, qui à la fois dresse une sociologie du Japon contemporain et nous plonge au cœur du brasier qui déchire les êtres.
La jeune et jolie Aoki Junko possède un don extraordinaire, celui de déclencher le feu à volonté. Elle commence à utiliser son pouvoir pour rendre la justice et punir les criminels violents. Ses exécutions attirent l’attention des Anges gardiens, une organisation de vigilance secrète qui voudrait l’enrôler. Et le service des incendies criminels de la police de Tôkyô se met à sa recherche.
Au fil de son enquête, l’inspecteur Ishizu Chikako, une femme patiente et déterminée, voit sa vision du monde bouleversée. Tandis que Junko, poursuivant ses raids fiévreux et brutaux sur Tôkyô, se pose de plus en plus de questions sur le bien-fondé de sa croisade contre le mal.
