Augustine de Alice Winocour

Augustine d'Alice Winocour
Augustine d’Alice Winocour

C’est un film sorti en novembre 2012. Augustine est une jeune fille de 19 ans qui prise d’une crise d’hystérie va consulter à l’hôpital de la Salpetrière. Le docteur Bourneville, assistant du Professeur Charcot, qui l’ausculte la garde en observation.

Le Professeur Charcot étudie une nouvelle maladie : l’hystérie. Augustine devient sa malade, son cobaye et son objet de désir.

Le Professeur Charcot est interprété par Vincent Lindon qui trouve là un rôle à la mesure de son talent, à la fois sobre et autoritaire.

Soko (Stéphanie Sokolinski) chanteuse puis actrice, endosse le rôle d’Augustine, dont elle se sort magnifiquement.

Chiara Mastroianni joue la femme de Charcot, bourgeoise élégante en proie au doute.

Alice Winocour réalise superbement son premier long métrage.

J’ai trouvé le film magnifique sur le plan esthétique. L’image et les décors sont parfaitement réussis. L’atmosphère un peu lourde de l’hôpital est parfaitement reconstituée. Les longs couloirs, les grands escaliers que Charcot arpente en réfléchissant soit à ses recherches sur la maladie, soit à convaincre l’Académie pour trouver le financement ou encore à cette jeune femme qui lui fait tourner la tête, sont un peu les labyrinthes de l’esprit. L’histoire de Charcot développée ici, est celle que tout le monde connait et particulièrement son approche de l’hypnose et celle de l’hystérie.

Vincent Lindon et Soko
Vincent Lindon et Soko

Charcot est vivant, parfaitement à l’aise dans la peau de Vincent Lindon. Le choix du (de la) metteur en scène est un choix judicieux.

Soko dont je n’avais jamais entendu parler, crève l’écran dans le rôle d’Augustine, bonne, hystérique puis maîtresse du professeur.

Chiara Mastroianni est divine dans son rôle d’épouse, bourgeoise, en proie au doute.

Tout est parfaitement maîtrisé dans ce film qu’il en soit de l’image, du jeu des acteurs. Quant à Alice Winocour son coup d’essai est un coup de maître.

Professeur Charcot et Augustine
Professeur Charcot et Augustine

Ce qu’en pense la presse :

Télérama : « Un premier film maîtrisé (presque trop !), où l’héroïne devient une féministe avant la lettre. Superbe interprétation. »

Première : « l’intrigue, corsetée et linéaire, se charge de remettre très vite le film sur les rails de la normalité et du romanesque en costumes. »

Positif : « Vincent Lindon nous a habitués, depuis quelques années, à être sensationnel dans la retenue, les silences, les regards qui trahissent, les gestes qui révèlent. »    

 

Les inrocks : « La relation trouble du neurologue Jean-Martin Charcot avec une de ses patientes, interprétée de façon époustouflante par Soko. »