Le moine film de Dominik Moll

Le moine
Le moine

Le jeune Ambrosio est abandonné à sa naissance devant un monastère. Il est recueilli et élevé par les moines et devient au fil du temps un prêcheur exemplaire.  Ses prêches sont écoutés, son jugement est implacable. Il dénonce une jeune nonne – auprès de la mère supérieure du couvent – venue se confesser parce qu’elle a commis le péché de chair. La décision est inhumaine, la nonne sera mise au cachot sans eau ni pain jusqu’à la mort ainsi que celle de l’enfant qu’elle porte.

Un jeune homme, défiguré, Valério, souhaite se cloîtrer au monastère. Il n’est autre, qu’une jeune femme éperdue d’amour pour le père Ambrosio.

À son tour l’ecclésiastique succombera au péché de chair entre les bras de ce moinillon.  Mais il sera surpris par un moine qui menace de le dénoncer dès le lendemain à toute la confrérie, celui-ci perdra la vie – après avoir proféré sa menace – assommé par une gargouille qui s’est détachée de l’édifice.
Non content de péché, le Père Ambrosio veut posséder la jeuen Antonia, qui lui a demandé d’aider sa mère…

LeMoineLe moine est un film franco-espagnol de Dominik Moll. C’est une adaptation du roman de Matthew G. Lewis écrit en 1796.
Vincent Cassel est excellent dans ce rôle, c’est une prestation énAUrme, un rôle en or aussi singulier que celui de son père, Jean-Pierre, dans « Le mouton enragé » (film de Michel Deville en 1974).
Je n’ai pas reconnu Géraldine Chaplin dans le rôle de la Mère Supérieure qui condamne la nonne Agnès au cachot.
Sergi Lopez est un diabolique dans ce film. c’est vrai qu’il a un gros passif de prestation à connotation sexuelle.

Allociné raconte que : « Dès sa parution en 1796, Le Moine provoque un scandale. Alors âgé de 19 ans, Matthew G. Lewis livre un roman dans la pure tradition gothique et règle au passage ses comptes avec l’Eglise catholique en évoquant le parcours d’un Frère Capucin qui cède à ses pulsions sexuelles. Le succès est tel que le roman va influencer bon nombre d’auteurs, aussi bien les romantiques (Hugo, E.T.A. Hoffmann), que les surréalistes (Breton). »

19752385.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxC’est un film de 2011 que j’ai eu envie de visionner après avoir lu un billet chez Rebecca.

Si j’en parle c’est parce que c’est un film que j’ai trouvé excellent, une prestation grandiose de Vincent Cassel, des critiques assez bonnes dans l’ensemble de la presse et des téléspectateurs.

Et comme j’ai un vocabulaire d’enfer je dirai que j’ai été scotché par l’atmosphère de la mise en scène.

Augustine de Alice Winocour

Augustine d'Alice Winocour
Augustine d’Alice Winocour

C’est un film sorti en novembre 2012. Augustine est une jeune fille de 19 ans qui prise d’une crise d’hystérie va consulter à l’hôpital de la Salpetrière. Le docteur Bourneville, assistant du Professeur Charcot, qui l’ausculte la garde en observation.

Le Professeur Charcot étudie une nouvelle maladie : l’hystérie. Augustine devient sa malade, son cobaye et son objet de désir.

Le Professeur Charcot est interprété par Vincent Lindon qui trouve là un rôle à la mesure de son talent, à la fois sobre et autoritaire.

Soko (Stéphanie Sokolinski) chanteuse puis actrice, endosse le rôle d’Augustine, dont elle se sort magnifiquement.

Chiara Mastroianni joue la femme de Charcot, bourgeoise élégante en proie au doute.

Alice Winocour réalise superbement son premier long métrage.

J’ai trouvé le film magnifique sur le plan esthétique. L’image et les décors sont parfaitement réussis. L’atmosphère un peu lourde de l’hôpital est parfaitement reconstituée. Les longs couloirs, les grands escaliers que Charcot arpente en réfléchissant soit à ses recherches sur la maladie, soit à convaincre l’Académie pour trouver le financement ou encore à cette jeune femme qui lui fait tourner la tête, sont un peu les labyrinthes de l’esprit. L’histoire de Charcot développée ici, est celle que tout le monde connait et particulièrement son approche de l’hypnose et celle de l’hystérie.

Vincent Lindon et Soko
Vincent Lindon et Soko

Charcot est vivant, parfaitement à l’aise dans la peau de Vincent Lindon. Le choix du (de la) metteur en scène est un choix judicieux.

Soko dont je n’avais jamais entendu parler, crève l’écran dans le rôle d’Augustine, bonne, hystérique puis maîtresse du professeur.

Chiara Mastroianni est divine dans son rôle d’épouse, bourgeoise, en proie au doute.

Tout est parfaitement maîtrisé dans ce film qu’il en soit de l’image, du jeu des acteurs. Quant à Alice Winocour son coup d’essai est un coup de maître.

Professeur Charcot et Augustine
Professeur Charcot et Augustine

Ce qu’en pense la presse :

Télérama : « Un premier film maîtrisé (presque trop !), où l’héroïne devient une féministe avant la lettre. Superbe interprétation. »

Première : « l’intrigue, corsetée et linéaire, se charge de remettre très vite le film sur les rails de la normalité et du romanesque en costumes. »

Positif : « Vincent Lindon nous a habitués, depuis quelques années, à être sensationnel dans la retenue, les silences, les regards qui trahissent, les gestes qui révèlent. »    

 

Les inrocks : « La relation trouble du neurologue Jean-Martin Charcot avec une de ses patientes, interprétée de façon époustouflante par Soko. »

Elle s’appelait Sarah (2)

J’ai parlé de ce livre ici il y a quelques mois et cette fois je vous propose le film, qui je trouve est très fidèle au livre.

Le synopsis d’Allociné :

  » Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l’épisode douloureux du Vel d’Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942. Lire la suite

Polisse de Maïwenn

Polisse c’est l’histoire d’une équipe ou plutôt c’est la vie d’une équipe de la Brigade de Protection des Mineurs à Paris. La réalisatrice s’est inspirée de faits réels pour filmer tambour battant. La mise en scène est agressive, les images sont chocs, et donnent vie à ce long métrage d’une durée de 2 heures.

C’est un film difficile, implacable, s’il raconte le quotidien d’enfants abusés d’une manière très crue, s’il met en scène des flics qui pètent un câble dans leur relation personnelle parce que ce qu’ils découvrent dépasse l’entendement mais surtout parce qu’ils n’ont guère de solution et qu’eux-mêmes se trouvent dans une impasse face à cette violence. Lire la suite

Nora Hamdi

Nora Hamdi c’est elle et son site personnel est ici

Je ne voyais pas comment appeler cet article autrement que par le nom de cette véritable ARTiste qui a approché l’art dans ses diverses facettes. Après s’être frottée aux dessins et à la peinture à l’école des Beaux Arts, elle s’est lancée dans l’écriture puis à la mise en scène comme si tout cela était naturel, comme si tout cela était l’enchaînement logique d’une même carrière.

J’ai visionné son premier film des poupées et des anges qu’elle a, elle-même, adapté de son premier roman paru en 2004 qui fut récompensé par le prix Navarre. Comment et pourquoi je suis arrivé jusqu’à ce film alors que j’ignorais même l’existence de cette femme est l’un des hasards que réserve internet ?

J’ai forcément été touché par ce film sinon je n’aurai pas pris le temps d’écrire ces quelques mots.

Quatrième de couverture :

Lya, 17 ans, vit dans une cité de banlieue avec ses soeurs Chirine, 18 ans, et Inès, 7 ans. Depuis que Chirine est devenue femme, son père ne lui parle plus. Dans sa famille, Lya est la seule à tenir tête à ce père devenu violent.
A Paris, Chirine rencontre Alex, qui se dit agent et lui propose de devenir mannequin. Mais à travers le regard de Lya, Chirine prend conscience qu’elle est en train de tomber dans la prostitution. La révolte de Lya va réconcilier le père avec ses filles et Chirine va apprendre à se défendre. Elle rencontre alors Simon, un publicitaire reconnu qui, fasciné par sa beauté, prend son destin en main…
Entre banlieue et capitale, amour et violence, à travers leur quotidien, Chirine et Lya cherchent leur place de femme dans un monde où l’humanité tente de survivre.

Un moment fort du film :  la lettre de Lya à sa mère.

ça c’est le livre :

Puis j’ai lu une centaine de pages de son second livre Plaqué or ,  je ne suis pas rentré dans ce bouquin. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit mauvais ou mal écrit . Je crois juste que le rapport au livre est souvent une question d’état d’esprit ou de disponibilité. Il s’avère que j’empoigne souvent deux ou trois livres en même temps et que parfois l’un tombe dans l’oubli et l’envie de poursuivre s’amenuise. Cependant voici le 4eme de couve :

 « Dans une langue moderne, imagée et musicale, Nora Hamdi déroule les itinéraires parallèles de Seloula et Hédi, elle actrice intermittente, lui, saxophoniste, deux enfants d’immigrés ayant tout à inventer de leur identité française. Séparés dès l’enfance, déracinés mais libres d’attache, ils traversent Paris, des quartiers privilégiés aux plus démunis, et portent sur leur destin un regard à la fois acerbe et drôle, sublimé par le désir et le talent de vivre.  » C’est l’histoire exemplaire d’un frère et d’une sœur qui iraient au tout droit dans le mur s’il n’y avait pas ce livre. Dans ce roman miroir, l’héroïne liquide les séquelles des histoires déchirées. »