Quatre cents mots

Voici ce que nous propose l’atelier d’écriture de skriban :

Un exercice de concision basé sur des images pour aujourd’hui. Je vous propose quatre photos. A partir de ces photos, à vous d’écrire les cent mots que vous inspire chacune, pas un de plus, pas un de moins.

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C’est une plage des années 50 aux couleurs déjà bien abîmées, sacré nom ! Quelle photo ! Ils ont beau zoomer, rien qu’un peu de sable pour les enfants et des mémés qui essayent de bronzer au travers de leur maillot de bure. C’est au moins la Bretagne et ses plages familiales, peu d’espoir d’y admirer un sein libéré, sûrement le seul jour de l’année où le soleil s’est montré. Mais oui la Bretagne est jolie, à condition d’aimer la pluie, la pêche ou la télévision pour les jours où le roi Soleil s’acoquine avec dame Lune derrière les nuages.

Ah les détritus, quelle galère ! Les jeunes touristes, fraichement débarqués de leur contrée, espèrent culbuter un amour d’été à l’ombre des genêts mais ils n’ont pas prévu la pluie battante, alors ils se rabattent sur les premiers Fast food et laissent traîner leurs déchets n’importe où. Mais ils ont eu chaud, derrière les genêts et les fougères se cachent les vipères prêtes à mordre les séducteurs en herbe. Revenons à nos moutons : l’avantage des restaus rapides c’est qu’ils sont sûrs. Ici pas de viande de boeuval rien que du bon porc local.  L’autochtone les supplie, ne jetez pas tout à la mer, elle n’est pas une poubelle.

Eh oui ! Ils se sentent frustrés, pas encore des adultes mais déjà plus des enfants. Prêts à jouer les picadors sans pouvoir abandonner leur nounours. Ce nin-nin qui les suit depuis des années, témoin de leurs états d’âme comme de leurs pollutions, avec ses odeurs de fauve. Le nounours qu’ils ne veulent pas montrer lorsqu’ils gonflent le torse et bandent les muscles sur la plage à la recherche d’une conquête qui détournent la tête vers le Teddy bear plus caressant que ces individus aux trois poils sur le menton.

Ce soir c’est fête. Les éternels binious resteront aux râteliers. Le Tri Yann enflammera la scène. Sous les lumières et les flonflons ils n’auront pas moyen de se coller à l’espérée comme le bigorneau au rocher. La musique est vive, entraînante mais si elles ne portent plus leurs sabots, il faut qu’ils se méfient les puceaux, le coup est vif et la morsure intempestive s’ils s’approchent de trop près. Comme le soleil quand il se montre la bretonne laisse ses brûlures. Après la fête viendra le temps du far et du cidre pour panser les plaies acidulées.

Pourtant que la Bretagne est belle

« Comment peut-on s’imaginer

En voyant un vol d’hirondelles

Que l’automne vient d’arriver. »

2 réflexions au sujet de « Quatre cents mots »

  1. J’ai beaucoup aimé que tu les relies entre elles et Gwen a dû être contente !!! 😆 Je vais essayer de poster cet après-midi chez elle ce que j’ai écrit dimanche sur les nounours !Ca me coupe la chique cet ordi qui marche au petit bonheur la chance !!! 😦
    Bises choupi ! C’était très bien ! 😆

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À vous de jouer, quelques lignes pour vous exprimer :