Première enquête (2)

Une suite à la série commencée ici : Première enquête  qui poursuit la série commencée que vous pouvez retrouver à droite sous l’architecture : Catégories, nouvelles, séries, Le Hérisson. 

La route fut bientôt envahie par les voitures de police. Il y en avait partout même sur les champs entourant la maison, impossible de bouger, les rubans jaunes délimitaient la zone d’investigation.

Recueillir des empreintes de pas semblait totalement impossible tellement l’endroit avait été galvaudé. Les martiens s’agitaient dans leur combinaison blanche avec leur pince à épiler et leurs sacs en plastique.

Florian Courtois avait encore quelques soubresauts. Le carnage l’avait mis à mal. Son corps tremblait encore malgré le soleil précoce. Il essayait de penser, pour faire diversion, à des moments d’intimité avec Vanessa. Ce qui lui vint à l’esprit fut évidemment cette merveilleuse partie de jambes en l’air, en mai dernier, alors qu’entourés par tous les brins de muguet qu’il avait d’abord cueilli puis ensuite étalé sur le lit, ils avaient réussi une communion solennelle.

Yaka, le chat, avait sans doute trouvé l’odeur toxique et s’était enfui de la chambre comme une tornade, le pelage ébouriffé. Effrayé, le petit oiseau de Florian, s’était d’abord mis à bégayer contribuant à la débâcle. Mais c’était sans connaître l’animal, le prélude n’étant qu’une ouverture au duel, le film pu se dérouler sans interdit.

Un commandant, au jean crasseux, les apostropha :

— Vous n’avez rien touché, j’espère !

Sabelle intervint, presqu’agressif :

— C’est moi qui suis entré le premier, nous n’avons rien touché.

— C’est sa première scène de crime ? demanda le supérieur, pointant le menton vers Florian.

Sabelle hocha la tête sans mot dire.

— Vous n’avez pas vu les fugitifs, j’imagine ?

— Non, on a même prié pour ne pas les croiser !

C’est ce que Courtois lui répondit, le toisant de toute sa hauteur.

— Valait mieux. Ces mecs sont des malades. Vous avez vu comme ils ont mutilés le mec.

Le commandant semblait mal à l’aise tout d’un coup, comme s’il cherchait à dire quelque chose qui lui restait en travers de la gorge. Puis il continua d’une voix sorti de la nuit des temps :

— On a retrouvé son appareil génital dans la boite en plastique sur la table.

Les yeux de Florian Courtois roulèrent au fond de ses orbites. Il mit une éternité à retrouver son calme.

— quant à la femme, elle a été sodomisée avec le crucifix, retrouvé dans la cheminée. On a affaire à une bande de malades.

Le jeune flic révulsé, cognait du plat de la main sur sa voiture de fonction. Ses idées libidineuses l’avaient fui. Il ne pensait qu’à la vengeance, s’étonnant que des bouchers puissent vivre en liberté.

C’est pour ça qu’il était entré dans la police. Pour traquer de tels  primates, capables de crimes monstrueux. Comme un serment, il se promit d’endurer et de se venger;

— On n’a pas de nouvelles de Liricio, toujours aucune trace de lui ? demanda sabelle à son supérieur.

— J’ai la conviction qu’il est tapi quelque part, et qu’il va nous servir ces assassins sur un plateau.

Sabelle acquiesça, convaincu lui aussi que l’Inspecteur, qu’on avait jamais retrouvé allait sortir de l’ombre.

La nuit commençait à tomber, après cette chaude journée, l’astre rouge, caché derrière les arbres allait éclairer une autre partie du monde.

— Il se fait tard. On rentre, dit Sabelle.

— Je vais faire bouger quelques voitures afin que vous puissiez circuler.

Lorsqu’ils quittèrent les lieux, le regard du commandant fut attiré par une feuille de papier maculée par les pneus de la 308. Se baissant, il découvrit une lettre adressée à Cesare Liricio, dit Le Hérisson.

Chez Olivia dans l’atelier des mots une histoire 

Les mots qu’il fallait utiliser :

tard – pelage – lettre – muguet – tornade – prélude – oiseau – temps – plateau – duel – éternité – bégayer – toxique – merveilleuse – soleil – film – fugitif – interdit – carnage

50 réflexions au sujet de « Première enquête (2) »

  1. Eh bien quel rythme ! Mais bouh…je vais venir te lire en fin de soirée parce qu’après le petit déj’ hein !!! 🙄 Et oui le muguet est un poison pour les chats !!! En attendant tu nous fais languir, on connaît la technique :lol !!!

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      1. Mmmh, je sais pas trop. Amené d’une autre manière, peut-être pas, là j’ai un peu l’impression d’une surenchère dans le gore (et pourtant, j’en ai lu, des trucs gores). Enfin, ce n’est que mon avis, tout à fait subjectif, tu ne m’en veux pas ? 😳

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          1. (pour le sexe, ma remarque était pour en général, dans ce cas-ci, en effet…)
            En effet, certains auteurs s’y sont lancés, avec plus ou moins de brio. J’ai un peu de mal, parfois j’ai l’impression que c’est gratuit, juste du gore pour du gore, et que ça n’apporte rien à l’histoire. D’autres touchent à des « tabous » pour moi, c’est-à-dire que j’ai des limites en écriture noire que je ne franchirai jamais, par exemple tuer un animal, non, je ne peux pas, je les aime trop pour ça, de un, et je trouve ça trop facile, le lecteur va tout de suite se dire « oooh, que c’est triste », de deux ; et surtout, toucher aux enfants, impossible ! Lorsque j’ai lu Monster de Bauwen, j’ai été horrifiée par les desciptions pédophiles.
            Maintenant, d’autres amènent ça très bien dans le récit, et ça ne choque pas (et pourtant je suis une petite chose sensible 😆 )
            Pour en revenir à ton texte, le coup des parties génitales dans la boîte a un côté too much parce qu’elle est retrouvée sur la table, là, tout simplement. Si le tueur prend la peine de les mettre là-dedans, c’est qu’il y a quelque chose derrière, il aurait dû emporter cette boîte, ou la placer ailleurs, que les flics la retrouvent après, histoire d’ajouter en intensité dans l’orreur, par la suite, tu vois ce que je veux dire ?
            (oups, je crois que c’était là mon plus long com chez toi, sur ce coup)

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              1. Je comprends bien ce que tu veux dire en ce qui concerne la boite hermétique déposée sur la table. Dans le premier volet je dis juste qu’il y a une boite, dans le deuxième, je dis ce qu’il y a dedans et dans le troisième je dirai pourquoi, d’ailleurs il va falloir que j’y réfléchisse.
                J’avais écrit un texte pour l’atelier de Leiloona où justement je parlais de pédophilie, ne voulant pas trop choqué, je l’ai détruit et réécrit autrement. Il peut m’arriver de tuer un chat ou un chien au passage, sans pour autant que cela plaise à certains. D’ailleurs ici, j’ai déjà écrit des choses dérangeantes, à propos du viol, des femmes battues, de la folie, du sexe et autres je ne sais quoi encore. Je crois que si le texte s’impose, l’écriveur peut tout écrire, enfin c’est mon sentiment. 👿
                Je ne sais pas écrire dans la finesse mais je sais interpeller. Peut-être penses-tu que je doive réviser ma copie ? 😀

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                1. Ces « tabous » sont bien évidemment les miens, et que d’autres soient capables d’écrire, pourquoi pas ? Moi, je ne peux pas, c’est viscéral. Mais cela ne m’empêche pas d’écrire des scènes de meurtre (dans mon roman, Elle, une autre, par exemple), ni des textes plus dérangeants (femme battue, viol, crimes), sans doute de manière plus détournée, en effet.
                  C’est sûr que tes récits savent interpeller ! Je ne sais pas, c’est toi l’auteur, c’est toi qui vois ! 😉 J’aurais placé la découverte de la boîte plus tard, ailleurs, à un moment de l’enquête, comme un indice ou autre…

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  2. effectivement tu avais annoncé que tu mettrai le paquet … et tu le fais… je ne suis pas facile à « choquer » ou à « déranger » mais comme j’ai pu le lire je ne représente pas la majorité…J’attends l’explication au sujet de la boite hermétique et son contenu si « intime » 😉

    Coincoins en boite

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    1. C’est aussi dur que cela ? Je ne me rends pas compte, en écrivant c’est très différent. Mais c’est ta faute tu m’as poussé dans mes retranchements. 😀 La raison pour laquelle la boite hermétiques est remplie, je n’en sais rien là tout de suite., il va falloir que je me creuse la tête avec une pelle à tartes pour faire gicler les idées. 😉

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      1. C’est bon … je suis coupable 😉 mais je ne regrette rien ! Et là maintenant je me plais à t’imaginer à essayer de trouver un fil entre tes 2 épisodes et le suivant. Si tu savais ce que j’aime m’imposer ce genre d’exercices ,-) gaffe aux éclaboussures de cervelle avec ta pelle à ta tarte :-O

        Coincoins à idées

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        1. 😀 je suis déjà bien en peine d’imaginer pourquoi ses attributs ont été mis dans une boite hermétique alors… Le gore dérange un peu pourtant quelques bons polars en regorgent… Est-ce un rite, une tradition de yakuza, une volonté d’empailler, ou une manière de punir dans le milieu ? 😉

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  3. Du sexe et des massacres, tu nous fais un remix de Caligula ? 😉 En tous cas il y a du rythme et nos nerfs sont maintenus sous haute pression. 😀 Et ce mystérieux papier adresser au Hérisson nous conduira-t-il vers son sépulcre improvisé ? 😀 Vite, la suite ! 😀

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    1. Oh ! Est-il mort ? Est-il un sous-marin qui a intérêt à se faire tout petit ? Retrouvera-t-on son corps mutilé aussi ? Où n’est-ce pas lui, méconnaissable ? Merci de m’inspirer tant de réflexions, vos commentaires (à tous) me font cogiter et c’est bien.. Merci 😉

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  4. Tu m’avais prévenue ! j’ai lu quand même !
    Madre de Dios, avec un crucifix…
    Si j’ai tout bien compris, le petit oiseau et l’appareil génital, c’est le même objet ? je devrais dire « muscle » je crois 😆
    Es-tu aussi « noir » dans ta vraie vie ?… Et pour tes lectures, tu devrais demander conseil à Miss Aspho, ça te donnerait d’autres idées pour écrire !
    Tu crois que tu peux faire pire pour la semaine prochaine ? 😆
    Bises

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    1. Ah ! Je n’avais pas l’impression d’être aussi dur cette semaine, mais le ressenti me montre que j’avais tort.
      Oui c’est bien de ce muscle là dont il s’agit : le petit zozio, zoizeau ! 😀 je vois qu’on ne te trompe pas toi !
      Je ne saurai te dire si je suis aussi noir dans ma vraie vie, je ne pense pas mais peut-on (je) véhiculer ce que l’on n’est pas ?
      Isa à ses lectures et j’aime les miennes, ne pas rentrer dans le moule est ma marque de reconnaissance.
      Faire pire, là n’est pas mon intention, je ne sais pas ce que j’aurais envie de faire la semaine prochaine, je joue à ma façon. 😳
      Bisou

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  5. Tu sais, Jean-Charles, que je plaisante dans mes commentaires !
    Tu fais bien comme tu veux, à chacun son style, et je sais que tu sais faire autrement, c’est ça qui est important 😉
    Je suis bizarre, aujourd’hui, je n’arrive pas à tourner la page de ce swap et de ce bel élan autour de notre Miss Aspho. Il va me falloir quelques jours pour évacuer mon émotion.
    Bon dimanche et gros bisous d’O.

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    1. Oui je sais bien que tu plaisantes Soène et j’en ris (Henri ? ) aussi 😛
      J’aime bien sortir de ce que je sais faire pour aborder autre chose, c’est mon moyen d’expression, parce que je suis si timide et introverti dans la vie 😳 que c’est une manière d’en sortir. 😀 😛
      Il ne faut pas rester sous le coup de l’émotion comme ça…Vas faire un tour au bord de la Saône !
      Bon dimanche.

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  6. GLoups 🙂 quel carnage 🙂 du coup je suis inquiète pour Liricio ,qui est toujours porté disparu ? Ou alors j ‘ai loupé des épisodes 🙂

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    1. Non, tu n’as rien loupé, je l’avais mis de côté depuis un moment. pour t’en assurer sur la droite dans catégories, nouvelles, séries, le hérisson, tu peux faire le point.
      En pleine forme donc ?

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