La rue, mon angoisse.

Du monde, enfin ! Et avec la lumière il n’osera pas. Enfin je crois. Je ne sais pas à vrai dire. Je viens de le ridiculiser devant ses amis. Ça il n’aime pas !

Il m’a toujours prise pour une idiote.

C’est marrant comme on connait mal les autres. Même celui qui partage votre vie à sa zone d’ombre. J’aime l’ombre mais pas le noir.

Il va me le faire payer très cher. Pas de témoins c’est sûr, c’est son crédo. D’ailleurs il est seul à me suivre. Je l’ai entendu sommer à Aldo son porte flingue de ne pas s’occuper de ça.

Je ne sais pas si c’est bien, mes talons qui claquent sur l’asphalte. Je me dis qu’au moins quelqu’un derrière ses carreaux risque de regarder.

C’était plus fort que moi. Me venger.  

Je ne l’aime plus depuis longtemps. Depuis qu’il a commencé à me battre. Il m’est arrivé de ne pas sortir pendant plusieurs jours pour en pas montrer mes bleus. Je suis même allé aux urgences une fois qu’il m’avait cassé deux côtes en me donnant des coups de pieds.  

Il m’avait même accompagnée expliquant à l’interne que c’était un mauvais geste en faisant l’amour.

La dernière fois je suis restée menottée au radiateur pendant qu’il me donnait des coups de ceinture.

Souvent j’ai eu envie de le tuer.

Il se rapproche. J’ai peur.

Je suis à bout de force. Il passe son bras sous le mien sans rien dire.

Des gens que l’on croise et qui ne font même pas attention à nous.

Sans un mot sans rien dire, sans le regarder je sors mon surin que je lui plante violemment dans le cœur.

Il me regarde hébété.

Je ne le connais pas cet homme. Ce n’est pas lui, pas mon Guido.

Je m’en vais en courant.

Je suis folle.

Je leur avais dit à l’hôpital qu’il ne fallait pas me lâcher dans la rue.   

Une photo, quelques mots chez Leiloona 

18 réflexions au sujet de « La rue, mon angoisse. »

  1. Très beau texte John-Karl (c’est Soène qui vient de te rebaptiser comme ça chez moi ! Tout un programme :lol:). Dis à la fin t’as pas oublié le « me » avant « lâcher » ? Je sais j’ai un oeil impitoyable 🙂 Mais brrr tu m’as fait peur ! Il me faudrait pas un homme qui me batte moi avec mes côtes, je serais morte depuis longtemps… ;)…Malheureusement, c’est encore une réalité qui tue ! Elle est excusable………………….

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    1. C’est bon pourtant les coups ça fait circuler le sang 😀 oui je t’entends d’ici 🙂 J’ai ajouté le « me » qui t’a empêchée une lecture agréable, désolé 😛 😛
      J’imagine que Soène m’appelle ainsi depuis son texte sur Lagerfield mais je vais aller voir ça. Bises de là ! :8

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